Discours de Monsieur Jean-Louis Audinos
Le 14 juillet nous invite à jeter un coup d’œil en arrière sur notre histoire.
La Fête Nationale célèbre la mémoire de tous nos aïeux qui se sont battus pour une vie meilleure, pour la liberté, pour eux bien sûr et pour leurs descendants : nous.
La moindre des choses est de leur en être reconnaissants et de ne pas oublier ce qu’ils ont fait et enduré dans leurs luttes.
Les habitants de nombreux pays nous envient notre relative liberté et notre façon bien française de rouspéter et d’exprimer notre désaccord face à nos propres autorités, même si nous en abusons parfois… souvent !
Cette liberté d’expression et de mouvement, nous la devons à tous ces Français et Françaises de tous les temps, même s’ils n’en avaient pas encore le nom dans les temps anciens. Même, aussi, lors des deux guerres mondiales, quand ceux qui étaient nommés « Indigènes des colonies françaises » payaient pourtant de leur sang le droit de s’appeler Français.
Mais cette liberté est précaire et révocable, et sans cesse susceptible d’être remise en question dès le moment où elle est acquise.
Chaque fois que l’opinion générale s’assoupit et laisse les choses aller seules, les conditions générales s’appauvrissent, puis se détériorent. C’est vrai dans absolument tous les pays, sous tous les régimes, et de tous temps.
Et alors, il se trouve toujours des ambitieux sans scrupules pour rogner les libertés de l’ensemble à leur profit. Quand la situation arrive à la limite de tolérance, le réveil est toujours tragique.
Garder la mémoire du passé, au moins d’un passé récent, pour garder une mémoire même succincte des luttes, du pourquoi et des souffrances qu’elles ont coûtées, c’est la raison d’être des commémorations. Raviver la mémoire pour que le sempiternel : « Plus jamais ça ! » ne reste pas un vœu pieux.
Et c’est notre raison d’être ici aujourd’hui.
Discours de Madame la Maire, Béatrice Delorme
Messieurs les anciens combattants, Mesdames et messieurs les élus, Mesdames, messieurs les Président(e)s d’associations, Messieurs les Porte-Drapeau, Mesdames, messieurs, Cher(e)s Ami(e)s,
Merci à toutes et à tous d’être ici présents en cette date si symbolique.
Cela fait très exactement 232 années que les murs de la Bastille sont tombés et depuis nous nous rassemblons autour de nos valeurs communes :
Liberté, Égalité, Fraternité !
Chaque année, depuis que la nation française a fait de cette date, sa fête nationale, et c’était au début de la IIIe République, nous nous retrouvons donc, autour de nos armées, dans le respect de nos différences, pour célébrer notre communauté de destin.
Et cette date du 14 Juillet représente avant tout un message d’émancipation et d’espérance, C’est d’ailleurs ce message universel de la France libre et révolutionnaire qui a traversé les frontières.
C’est aussi une nouvelle occasion pour nous de rendre hommage à celles et ceux qui sont morts pour la paix et la liberté.
Le 14 juillet nous rassemble donc, chaque année, devant notre monument aux morts qui porte gravés les noms de tous les martyrs de notre ville, tombés au champ d’honneur pour défendre nos valeurs.
Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris prenait la prison de la Bastille, symbole de tous les arbitraires, de toutes les oppressions et de toutes les injustices. Cette journée est aussi le symbole d’un nouveau mode de gouvernance où le peuple « sujet » est devenu le peuple « acteur ».
Célébrer la fête nationale, c’est se souvenir de ces sacrifices, des drames de notre histoire, pour les transmettre aux plus jeunes, afin que ne s’effacent jamais de notre mémoire collective ces étapes fondamentales qui ont construit la France d’aujourd’hui.
Enfin, je voudrais conclure avec ces mots : l’expérience nous invite, individuellement et collectivement, à la plus grande vigilance, face aux dérives toujours possibles. Et elle nous invite aussi au plus grand enthousiasme pour construire ensemble l’avenir que nous voulons porter.