Chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires constituent un grave danger pour les humains (surtout les enfants) mais aussi pour les animaux domestiques, chiens et chats.

Les poils des chenilles sont très urticants, et leur seul contact avec un œil peut rendre aveugle, ou si votre toutou préféré leur cherche querelle, il peut avoir sa langue nécrosée (détruite par le venin des poils) et en mourir sous  quelques jours.

Il est impératif de détruire les nids (cocons) et de lutter contre la propagation des chenilles.

Pour agir efficacement il faut bien comprendre le cycle de vie des chenilles, et connaître les bons moments et les gestes appropriés.

En période hivernale, les chenilles devraient être au repos, bien au chaud dans leur cocon. Elles attendent le réchauffement printanier pour sortir, et redescendre en procession le long du tronc, pour cherche à s’enterrer. C’est avant leur descente qu’il faut intervenir :

  • Couper les extrémités des branches sur lesquelles il y a des nids (se protéger avec un masque respiratoire et une protection oculaire).
  • Brûler (impératif) ces branches et ces nids, sinon, les chenilles  s’échappent et retournent à leurs aventures.

Pour cette opération, on peut faire appel à une entreprise spécialisée (surtout si les nids sont difficiles d’accès), ou utiliser un échenilloir, voire une scie d’arboriculteur. Toujours veiller à sa sécurité et à celle des personnes alentour. Un cocon qui tombe dégage des poussières très irritantes, et reste dangereux.

Période conseillée : dès le début de l’hiver, et jusqu’à fin février au plus tard. Ensuite, selon les températures, le processus de réveil et de descente risque de s’amorcer…

Une autre solution, consiste à placer autour des arbres contaminés, des pièges.

  • Le principe consiste à bloquer la descente des chenilles, et de les diriger vers un sac plastique, garni de terre.
  • Une fois arrivée au fond de ces sacs, les chenilles chercheront à s’y enterrer, croyant être arrivées en villégiature. Au bout de quelques semaines, on retire ces sacs, et on prend soin de brûler leur contenu (terre + chenilles). On peut réutiliser plusieurs fois ces pièges.
  • L’avantage est qu’on ne mutile pas les arbres en coupant leurs extrémités contaminées.

Période conseillée : hiver jusqu’à fin février. Ensuite on laisse les pièges en place jusqu’à fin avril début mai, pour ne pas rater les « retardataires » Ensuite brûlage.

Mais on aura beau traquer toutes les chenilles sur sa propriété, il en y aura forcément quelques unes qui nous échapperont parce que le vent ou d’autres phénomènes les auront épargnées. Ces rescapées vont donc s’enterrer, et poursuivre leur cycle de vie…

En été, ces chenilles vont sortir de leur chrysalide, et devenir papillons ! Mâles et femelles vont s’ébattre joyeusement pour fonder une petite famille, et relancer la colonie. À ce moment on peut intervenir, pour en limiter le développement.

  • La pose de pièges à phéromones permet d’attirer les papillons mâles.
  • Qui dit moins de mâles, dit moins de reproduction et donc plus de femelles sans portées.
  • Mais tous les mâles ne se feront pas « avoir », et ceux qui seront passés à travers se reproduiront.

Courant septembre, les femelles pondent des œufs sur la cime des conifères (pins, cèdres, cyprès…) surtout les branches côté SUD pour rester exposés aux rayons du soleil hivernal.

Les bébés chenilles vont alors proliférer en dévorant les aiguilles de pins dont ils raffolent, occasionnant les dégâts et le jaunissement caractéristiques des arbres atteints par la processionnaire du pin.

À ce stade, il n’y a que les entreprises spécialisées qui savent faire quelque chose.

Un traitement biologique, sans risque déclaré pour l’environnement, à base de Bacillus Thuringiensis, sous forme de projection par lance aérosol, permet de bloquer leur développement.
Mais chaque arbre (pins, cyprès …) potentiellement visé par les chenilles doit être traité préventivement, car à ce stade on ne voit pas encore l’attaque. Et si on oublie un arbre, les chenilles risquent de le coloniser en masse.

Ensuite l’automne arrive, et fin novembre apparaissent les cocons, si la chance n’est pas là ou si les soins préventifs n’ont pas été à la hauteur. Le cycle recommence.

En résumé :

  • Il faut traiter obligatoirement
  • Il faut que tout le monde traite, les papillons ne connaissant pas les limites de propriété